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La Coexistence Pacifique (french)

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Histoire :                                               La coexistence pacifique

-Cette conception des relations internationales est d’abord formulée par Lénine. Elle devient l’axiome de base de la diplomatie russe à partir du XXe congrès du PCUS, en 1956.

-Mais coexistence pacifique ne signifie pas détente ; elle en est une conséquence. C’est seulement la confrontation directe qui est écartée. De plus, elle est une démarche empirique, pragmatique des deux superpuissances.

        So élément de base, surtout = la dissuasion.

-Pendant un temps, cette coexistence a même pour conséquence une consolidation des blocs.

1- Une orientation empirique (1953-1962)

A-        L’évolution des deux blocs (1953-1956)

❖        Le bloc soviétique

-Année 1953 = charnière. Mort de Staline > lutte de personnes > relâchement diplomatique ; + explosion de la première bombe thermonucléaire soviétique en août 1953 > croyance en un possible équilibre des forces.

-Sur le plan extérieur : le 7 septembre 1953, Khrouchtchev devient premier secrétaire du PCUS = février 1956 (20ème congrès), il fixe un nouveau cadre théorique. Idée : le développement économique de la puissance socialiste doit permettre de prouver la supériorité de son système.

        C’est une réponse à la conférence de Bandung (1955) et à son triple objectif : coexistence pacifique entre les nations, lutte contre le colonialisme et le développement économique de tous les peuples. De plus, coexistence pacifique, chez les Soviétiques, doit provoquer une diminution de l’agressivité du bloc occidentale, et ainsi multiplier les contradictions entre ses membres, se sentant moins menacés. D’où la dissolution du Kominform en avril 1956.

❖        Le bloc occidental

-Eisenhower veut substituer le roll back au containment. Mais le gouvernement américain souhaite diminuer ses dépenses militaires (budget militaire passe de 51 milliards de dollars en 1953, à 45 milliards en 1959). Ie un allègement des forces conventionnelles, permis par la menace nucléaire.

-De plus, pour intervenir efficacement dans les zones critiques = création de la CIA en 1947. A l’origine, en 1953, du coup d’Etat renversant le Dr Mossadegh (en Iran), soutenu par le PC iranien, le Toudeh, qui a nationalise les pétroles de son pays et contraint le chah à l’exil en août 1953. Celui-ci, grâce à l’aide de la CIA, se rétablit dans le même mois. Idem au Guatemala, où une « révolte populaire spontanée » chasse le président Arbenz, qui a nationalise les plantations de la United Fruit.

        La gestion américaine est très réaliste.

❖        L’engagement du dialogue

-Dès 1955, RFA entre dans l’OTAN > pacte de Varsovie, mais en mai 1955 = traité de Vienne, l’Autriche se voit restituée sa totale souveraineté, en contrepartie de sa neutralité.

-Dès 1953, URSS renonce à ses revendications avec la Turquie et renoue avec Israël. Accepte l’entrée du Japon à l’ONU en 1954.

        Des gestes à l’égard des EU et des pays du TM : voyage de Khrouchtchev en 1955 à Belgrade, avec reconnaissance de la légitimité des voies nationales du socialisme. > Tentative d’instrumentalisation de Tito.

En apparence, une pacification ; de fait, coexistence pacifique ne s’accompagne jamais d’un mouvement uniforme de détente.

B-        Le chaud et le froid (1956-1962)

❖        Année 1956 = Suez2 et Budapest1.

(1)        = prise de conscience collective en Occident de la politique de force menée par l’URSS > reflux du philocommunisme, au profit des réflexes anticommunistes.

(2)        = un fiasco honteux pour la France et la GB, désavouées par leur allié américain

-Enseignements de ces deux crises : l’existence d’un condominium américano-russe

i.        Les EU protestent, mais restent passifs dans l’affaire hongroise ; font sentir à leurs alliés européens qu’une intervention militaire d’envergure ne peut se faire sans leur soutien.

ii.        Une volonté commune d’éviter une guerre mondiale

❖        La compétition se développe sur d’autres plans

-Octobre 1957 = mise en orbite de Spoutnik. Une prouesse technique, qui place l’URSS devant les EU dans le domaine de la conquête spatiale. Américains prennent conscience qu’ils peuvent être frappés sur leur sol. Ce n’est qu’en 1958 que le premier satellite américain, Explorer, est lancé.

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