La Science Politique Et Le Nйo-Institutionnalisme
By: Mike • Research Paper • 2,360 Words • December 23, 2009 • 1,272 Views
Essay title: La Science Politique Et Le Nйo-Institutionnalisme
La science politique et le nйo-institutionnalisme
Sйminaire du 7-12-05
Introduction
Dans ce texte, il s’agit dans un premier temps de prйsenter d’une faзon gйnйrale le nйo-institutionnalisme en tant que courant de pensйe afin de le situer plus ou moins dans son contexte d’apparition et notamment pour comprendre quel type d’approche il se propose d’кtre.
Dans un deuxiиme temps, il sera question de discuter des trois courants qui le composent, c’est-а-dire : l’institutionnalisme du choix rationnel, l’institutionnalisme historique et l’institutionnalisme sociologique. Ici, le texte sera structurй en deux parties selon les deux interrogations principales de l’analyse institutionnelle : quelle est la relation entre l’individu et les institutions ? Et, comment expliquer l’origine, la stabilitй ou le changement des institutions ?
La derniиre interrogation comprendra aussi les critiques adressйes aux diffйrentes explications proposйes du fait de leur nombre et de leur importance.
Il s’agira en quelque sorte de mettre en confrontation les diffйrents courants de l’institutionnalisme quant а leur maniиre de problйmatiser ces questions et d’y rйpondre. Ceci principalement dans le but de montrer les distinctions et les similaritйs de leurs propositions.
Le nйo-institutionnalisme en tant que courant de pensйe
Le nйo-institutionnalisme apparaоt comme nouveau courant de pensйe en sciences sociales et politiques dans les annйes 80. Il naоt avec la prйtention de renouveler la problйmatique des institutions soulevйe par une ancienne forme d’institutionnalisme, а laquelle le bйhavioralisme avait reprochй le caractиre trop descriptif des йtudes effectuйes.
Le nйo-institutionnalisme propose une dйmarche innovante par rapport aux thйories qui l’ont prйcйdй : en partant du prйsupposй que l’Etat et la sociйtй s’influencent mutuellement, il pose les bases а une nouvelle approche voulant accorder un rфle essentiel aux institutions dans l’explication des phйnomиnes et processus sociopolitiques. L’Etat, pensй comme un complexe d’institutions, acquiert le statut de variable explicative : il est dйsormais considйrй comme йtant capable de structurer le comportement des individus et donc, а travers ces derniers, les situations politiques et sociales. Pour cette raison, le nйo-institutionnalisme prend le contre-pied par rapport au behavioralisme qui soutenait que le social (les comportements) dйterminait le politique.
Avec un point de vue nouveau, le nйo-institutionnalisme s’interroge sur des enjeux thйoriques essentiels en science politique : la question de l’action, du rapport entre les acteurs et les institutions, et notamment sur les raisons de la stabilitй ou du changement des institutions. En rйsulte que cette approche s’articule autour des trois niveaux de l’analyse sociologique (micro, meso, macro) bien que l’accent est surtout mis sur le rфle des institutions.
On comprend dиs lors qu’il est illusoire de croire que le nйo-institutionnalisme est une thйorie homogиne, au contraire, il regroupe un ensemble de thйories hйtйrogиne que l’on classifie gйnйralement selon ces trois courants de pensйe : l’institutionnalisme du choix rationnel, l’institutionnalisme historique et l’institutionnalisme sociologique.
La relation entre les individus et les institutions
Chaque type d’approche institutionnaliste a sa propre maniиre de concevoir la relation entre les individus et les institutions.
L’institutionnalisme du choix rationnel analyse les actions des individus avec comme prйsupposй qu’elles sont rationnelles tout en considйrant la variable institutionnelle. Ainsi, il se fonde sur les prйsupposйs comportementaux individualistes classiques de la thйorie du choix rationnel : chacun est un acteur qui a ses propres prйfйrences et objectifs dont il cherche а maximiser la rйalisation en adoptant un comportement stratйgique, lequel est orientй par un calcul purement utilitaire.
Dans cette conception de l’action, les institutions sont « les contraintes crййes par les hommes qui structurent les interactions politiques, йconomiques et sociales. Elles consistent en contraintes informelles (sanctions, tabous, coutumes, traditions et codes de conduite) ou rиgles formelles (constitutions, lois, droits de propriйtй) ", mais dans quelle mesure structurent-t-elles ces interactions ?
La formation des prйfйrences et objectifs des acteurs se rйalise en dehors du systиme politique mais au moment mкme